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Sur la photo du haut jules Deleruelle dans les tranchées. Sur la photo du bas à Bruxelles Jules et les autres anciens sont promus à l'ordre d'officier de l'ordre de la Couronne

Sur la photo du haut jules Deleruelle dans les tranchées. Sur la photo du bas à Bruxelles Jules et les autres anciens sont promus à l'ordre d'officier de l'ordre de la Couronne
Sur la photo du haut jules Deleruelle dans les tranchées. Sur la photo du bas à Bruxelles Jules et les autres anciens sont promus à l'ordre d'officier de l'ordre de la Couronne :

Les anciens combattants 14/18 de chez nous.

Jules Deleruelle blessé grièvement  au front a été amputé de sa jambe.

PLOEGSTEERT : Dans le cadre du 100e anniversaire du début de la Grande Guerre nous mettons en évidence, dans la mesure du possible, les anciens combattants de notre région. Si vous également vous avez un grand-père ou arrière grand-père qui a été mobilisé entre 1914 et 1918 vous pouvez nous envoyer les infos  afin que lui aussi soit mis en évidence sur notre blog.

Aujourd’hui nous parlerons d’un ploegsteertois, Jules Deleruelle .

Jules Deleruelle a vu le jour le 6 avril 1892 a Ploegsteert, l’âge idéal pour être réquisitionné et mobilisé en 1914 pour la guerre…

A cette date, il était jeune et rempli de rêves, il travaillait comme gérant de la ferme « Oosthove », à la limite avec Neuve-Eglise et Ploegsteert, ou Zoé Bonte(veuve Leroy) avait besoin d’aide. Orphelin de mère (décédée en décembre 1910) et de père  (victime civile de cette fichue guerre, il a été tué au Pont de Nieppe(F) alors qu’il déchargeait des munitions d’une péniche militaire sur la Lys). Son souvenir se limite à une inscription sur le monument aux morts de Ploegsteert.

Jules Deleruelle fût donc mobilisé en 1914, de même que deux de ses frères, tandis que son plus jeune frère lui étant scolarisé à Neuve-Eglise. Il avait également une sœur qui travaillait à Lille(F), ou elle rencontra un Russe et partit vivre à Villejuif(F) après la guerre.

Jules, avant d’être envoyé sur le front de l’Yser, il reçut une formation de quelques mois à Cherbourg(F). Il fît toute la guerre des tranchées jusqu’au 24 octobre 1918. C’était la débâcle des « boches « , alors que ceux-ci battaient en retraite, il fut blessé à la cheville à Bellem sur le pont du canal Gand-Ostende. Grâce à Dieu, son frère Omer n’étant pas très loin, il prit soin de lui, si bien qu’il a été rapidement conduit à l’hôpital « Reine Elisabeth » d’Ostende(Elisabeth, une Reine à qui il vouait une véritable admiration). Il fut amputé une première fois au dessus du genou gauche, une seconde fois en dessous du genou, la cangrène ayant progressé ; c’est ainsi qu’il devint unijambiste. Son autre frère, Henri, lui avait été tué au boyau de la mort(Dixmude) l’année précédente .Il est enterré près de Furnes dans le cimetière de Steenkerke.

La famille Deleruelle est décimée et « Adieu ses rêves de reprendre une ferme en Normandie", tout s’effondra ! Jules apprit un nouveau métier, celui de cordonnier à l’école militaire(Woluwé),  destinée aux blessés de la guerre. Il parla souvent à ses enfants de son professeur, Mr Hotte avec qui il a gardé un excellent contact.

Par la suite Jules Deleruelle a rencontré une gentille et courageuse épouse qui revenait de colonies de réfugiés de la région, Flore Delobel. C’est au village de Ploegsteert que Jules et Flore ont fondé une belle grande famille, de sept enfants, basée sur l’amour, l’honnêteté et la joie malgré des revenus limités et puis …une nouvelle fois ruinés par la seconde guerre mondiale.

Un grand merci à Thérèse Deleruelle, le sixième enfant du couple, pour ce superbe témoignage  .

Samedi 12 avril 2014





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